En canoë de Carantec à Bréhat.

Bonjour à tous.
Petit reportage, que je poste en rofitant de quelques minutes de calmes entre le travail et la famille...
Cet été, avec mon beau-frère Ronan, nous avons entrepris de rallier Carantec à L'Ile de Bréhat en canoë, en utilisant ceux de la famille. Il y a à peu près 120 km, soit 64 nautiques. Mes beaux-parents habitent Carantec, et les grands-parents ont une propriété à Bréhat, ce qui simplifiera la logistique.
L'idée était de le faire en double, chacun sur son embarcation, sans assistance et sans s'enfoncer de plus de 100 m dans les terres. On a bien préparé l'itinéraire, avec les cartes du SHOM, un compas de relèvement (nous sommes anciens scouts et mon beau-frère est un voileux hors pair !), de la bouffe, du matériel de sécurité (miroir réfléchissant, feu de bengale, fusées, pagaies de secours...), des traînes à maquereau/bars (
), des vêtements secs, tente, duvets... le tout repartis dans les coffres "étanches" à l'avant du canoë, et la plage de pêche à l'arrière du canoë, découverte et submersible par les vagues...
J'emporte mon Leica 3c, avec un 21/4 Voïgtlander et un Summarit, le tout dans un baril étanche attaché à l'arrière de mon kayak, à porté de main. En film, 50 pan F, et Réala, aidés par ma cellule à main.
Voici la carte de l'itinéraire (en orange), avec les ronds représentants les bivouacs.
Nous voilà partis le 3 août.
Il est déjà midi, nous avons passé la Pointe de Primel (qui clôt la Baie de Morlaix), et longé la "côte des bruyères". En fait, nous cherchons un coin pour grailler, quand nous tombons sur une petite anse, marquant le début de la baie de Lannion.
En kayak, découvrant les prémices de la Baie de Lannion
Ronan, mon beau-frère, affamé, est lui aussi saisi par le paysage, mais surtout par la plage qui lui permettra d'engloutir son repas (Ronan fait 2m : grande carcasse)
Après un après-midi où nous coupons la Baie de Lannion en "bourinant" (la distance parcouru en ligne droite équivaut à un Quiberon-Belle-Ile), nous permettant ce racourci sportif grâce au vent nul et à la marée montant qui nous ramène vers l'intérieur de la baie, nous arrivons enfin à notre premier bivouac, derrière Trébeurden, sur l'ile Aganthon. Ronan a pêché un beau bar qui sera grillé le soir venu, sur un feu de bois d'épave.
Le site est désert, et nous somme cassés...
exténué par une première journée éprouvante, Ronan fait le lézard !
Mais où sommes nous ? parmi ce dédale d'îles ? Vite, la carte, et le compas de relèvement !"
Un peu de trigo, deux relevés... et hop ! Nous somme là !
Pendant que Ronan fait le point, les kayaks "dégueulent" nos fringues pour ne pas refroidir ! le soleil de cette fin de journée nous réchauffe peu !
un petit coucou des deux compères !
Mais la plage, après y avoir trouvé du bois et allumé le feu, éclairée par les rayons obliques du soleil mourant, est une invitation à la rêverie !
Galets géants et grains de sable liliputien étincellent ! Vite, le 21 !
Quelle lumière, quel silence, même pas de vagues, car le fond remonte en douceur !
Après une bonne nuit sur notre plage d'Aganthon, nous reprenons notre chemin vers Bréhat... mais le vent et la houle (que nous avons dans le nez...) me dissuade de sortir le leica. La matinée est très physique, surtout avant d'arriver dans la Baie de Perros : creux de 1m à 1/2 nautique du rivage, courant de folie... Heureusement, en arrivant devant Perros, la marée est étale, et le vent et la houle nous viennent du dos ! Nous découvraons dans la Baie de Perros, devant le sémaphore, que le kayak "surf", et que la vitesse en est grandement augmenté ! Une demie-heure pour traverser la baie, soit une vitesse de 6 noeuds ! SUPERSONIQUE !
Déjeuné à Perros, puis surf pour aller vers Port Blanc, toujours à une vitesse luminique ! Nous somme si en avance sur l'Horaire que nous pêchons entre les îles, profitant du beau temps qui revient. Ce soir là, nous sommes bredouilles, sauf moi qui a pêché un 4-20, le dériveur étant costaud, il emporte mon bas de ligne !
soleil couchant et marée basse derrière Port-Blanc, sur l'île du Milieu !
Au bivouac, malgré les derniers feux de la fin de journée, il ne fait pas chaud.
Plus de plage cette fois-ci, nous avons droit à un matelas de fleurs et de plantes marines !
Journée du lendemain plu radieuse, bonne galère le matin toujours à contre vent et courant, passage du sillon de Talbert retardé par la marée qui découvre sur 1 nautique... attendre que le flot nous rapproche du monticule de graviers (long de 5 kilomètres : aux géologues d'expliquer... il y en a sur le forum !)
Et arrivée à Bréhat, après avoir lutté contre les put*** de courants d'une force diabolique autour de l'île !
Mal cardé, le passage devant le pahre du Paon, au nord de Bréhat. Conditions demer exécrables : houle, vent courant : risque énorme pour le matos !
Après 120 km de "pagayage", nous nous reposons 24 heures, dorlottés par les grands-parents... puis reprenons nous canoës-kayak pour rejoindre l'embarcadère de Larcouest...
retour à Carantec en voiture. Temps du trajet : 1 heures
Voilà mon recit d'expédition, en espérant ne pas vous avoir ennuyé !
A+
hérisson
Petit reportage, que je poste en rofitant de quelques minutes de calmes entre le travail et la famille...
Cet été, avec mon beau-frère Ronan, nous avons entrepris de rallier Carantec à L'Ile de Bréhat en canoë, en utilisant ceux de la famille. Il y a à peu près 120 km, soit 64 nautiques. Mes beaux-parents habitent Carantec, et les grands-parents ont une propriété à Bréhat, ce qui simplifiera la logistique.
L'idée était de le faire en double, chacun sur son embarcation, sans assistance et sans s'enfoncer de plus de 100 m dans les terres. On a bien préparé l'itinéraire, avec les cartes du SHOM, un compas de relèvement (nous sommes anciens scouts et mon beau-frère est un voileux hors pair !), de la bouffe, du matériel de sécurité (miroir réfléchissant, feu de bengale, fusées, pagaies de secours...), des traînes à maquereau/bars (

J'emporte mon Leica 3c, avec un 21/4 Voïgtlander et un Summarit, le tout dans un baril étanche attaché à l'arrière de mon kayak, à porté de main. En film, 50 pan F, et Réala, aidés par ma cellule à main.

Voici la carte de l'itinéraire (en orange), avec les ronds représentants les bivouacs.
Nous voilà partis le 3 août.
Il est déjà midi, nous avons passé la Pointe de Primel (qui clôt la Baie de Morlaix), et longé la "côte des bruyères". En fait, nous cherchons un coin pour grailler, quand nous tombons sur une petite anse, marquant le début de la baie de Lannion.

En kayak, découvrant les prémices de la Baie de Lannion

Ronan, mon beau-frère, affamé, est lui aussi saisi par le paysage, mais surtout par la plage qui lui permettra d'engloutir son repas (Ronan fait 2m : grande carcasse)
Après un après-midi où nous coupons la Baie de Lannion en "bourinant" (la distance parcouru en ligne droite équivaut à un Quiberon-Belle-Ile), nous permettant ce racourci sportif grâce au vent nul et à la marée montant qui nous ramène vers l'intérieur de la baie, nous arrivons enfin à notre premier bivouac, derrière Trébeurden, sur l'ile Aganthon. Ronan a pêché un beau bar qui sera grillé le soir venu, sur un feu de bois d'épave.
Le site est désert, et nous somme cassés...

exténué par une première journée éprouvante, Ronan fait le lézard !

Mais où sommes nous ? parmi ce dédale d'îles ? Vite, la carte, et le compas de relèvement !"

Un peu de trigo, deux relevés... et hop ! Nous somme là !

Pendant que Ronan fait le point, les kayaks "dégueulent" nos fringues pour ne pas refroidir ! le soleil de cette fin de journée nous réchauffe peu !

un petit coucou des deux compères !
Mais la plage, après y avoir trouvé du bois et allumé le feu, éclairée par les rayons obliques du soleil mourant, est une invitation à la rêverie !
Galets géants et grains de sable liliputien étincellent ! Vite, le 21 !

Quelle lumière, quel silence, même pas de vagues, car le fond remonte en douceur !
Après une bonne nuit sur notre plage d'Aganthon, nous reprenons notre chemin vers Bréhat... mais le vent et la houle (que nous avons dans le nez...) me dissuade de sortir le leica. La matinée est très physique, surtout avant d'arriver dans la Baie de Perros : creux de 1m à 1/2 nautique du rivage, courant de folie... Heureusement, en arrivant devant Perros, la marée est étale, et le vent et la houle nous viennent du dos ! Nous découvraons dans la Baie de Perros, devant le sémaphore, que le kayak "surf", et que la vitesse en est grandement augmenté ! Une demie-heure pour traverser la baie, soit une vitesse de 6 noeuds ! SUPERSONIQUE !
Déjeuné à Perros, puis surf pour aller vers Port Blanc, toujours à une vitesse luminique ! Nous somme si en avance sur l'Horaire que nous pêchons entre les îles, profitant du beau temps qui revient. Ce soir là, nous sommes bredouilles, sauf moi qui a pêché un 4-20, le dériveur étant costaud, il emporte mon bas de ligne !

soleil couchant et marée basse derrière Port-Blanc, sur l'île du Milieu !

Au bivouac, malgré les derniers feux de la fin de journée, il ne fait pas chaud.

Plus de plage cette fois-ci, nous avons droit à un matelas de fleurs et de plantes marines !
Journée du lendemain plu radieuse, bonne galère le matin toujours à contre vent et courant, passage du sillon de Talbert retardé par la marée qui découvre sur 1 nautique... attendre que le flot nous rapproche du monticule de graviers (long de 5 kilomètres : aux géologues d'expliquer... il y en a sur le forum !)
Et arrivée à Bréhat, après avoir lutté contre les put*** de courants d'une force diabolique autour de l'île !

Mal cardé, le passage devant le pahre du Paon, au nord de Bréhat. Conditions demer exécrables : houle, vent courant : risque énorme pour le matos !
Après 120 km de "pagayage", nous nous reposons 24 heures, dorlottés par les grands-parents... puis reprenons nous canoës-kayak pour rejoindre l'embarcadère de Larcouest...
retour à Carantec en voiture. Temps du trajet : 1 heures

Voilà mon recit d'expédition, en espérant ne pas vous avoir ennuyé !
A+
hérisson