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Bonjour à tous,

J'aimerais parfaire mes connaissances dans le domaine des défauts constatés dans les vieux objectifs.

Pour la poussière interne, il ne faut pas être savant, donc je connais. Beaucoup disent que cela ne se voit pas sur les photos mais pour certaines, j'ai quand même des doutes.

Les champignons (ce que les anglophones appellent "fungus") : j'en ai vu dans un vieux Pentax. Ce sont des petits filaments qui se relient. L'origine est bien sûr une infime quantité d'humidité. Maladie incurable ? Difficile de faire des photos avec ça en tout cas.

Ce que les anglophones baptisent "haze", "brume" en bon français : qu'est-ce que c'est exactement ????

Enfin, celui que je décode le moins : la séparation. Comment cela se concrétise-t-il, comment ça se repère ? Maladie incurable ? Quid des conséquences sur la prise de vue ?

Merci

Merci Baptiste. Le topic est très intéressant. J'en sais un peu plus maintenant sur le décollement.

Est-ce que le décollement est vraiment facile à détecter quand on a un objectif dans les mains ? Un exemple en photo ? (mis à part l'irisation bien sûr).

Je n'ai pas encore eu d'explication concrète sur la brume : quel est le phénomène physique/chimique qui l'engendre ?

La brume est provoquée par la décomposition des graisses de la partie mécanique de l'objectif (rampe de mise au point). L'huile s'évapore avec le temps et se dépose sur les verres, ce qui donne cette brume.

Il faut donc faire nettoyer l'objectif.

Merci Bertrand

Bonsoir !

C'est justement essentiellement l'irisation (franges d'interférences) qui permet de diagnostiquer un décollement.

Jean D.

Juste pour compléter le propos de Bertrand S :
Le "haze" peut se traduire également par "voile" (en optique, du moins). C'est un phénomène général de diffusion de la lumière, exactement comme lorsqu'il y a de la buée sur une vitre. Il peut y avoir différentes causes :
- le dépôt d'une substance tierce (gouttelettes d'huile ou d'eau par ex) sur la surface d'une lentille, c'est ce que mentionne Bertrand S - et sans doute le plus courant dans les objectifs, il s'y connait sûrement beaucoup mieux que moi.
- la matière dans laquelle est réalisée la lentille. Une lentille en polycarbonate par exemple (comme certains verres de lunettes ou des objectifs très, très bas de gamme) diffuse naturellement les rayons lumineux et laissent donc une impression de "voile" quand on regarde au travers. Il y a bien évidemment plusieurs degrés possible, l'exemple du polycarbonate est un peu extrême.
- une modification intervenant dans les traitements déposés sur la lentille. Avec le temps, certaines substances composant les traitements peuvent évoluer vers des formes plus stables, notamment en se regroupant sous forme de micro-agrégats. Ces micros agrégats jouent alors le même rôle que des gouttelettes d'huile : elles diffusent et gênent la transmission lumineuse. Cela arrive plutôt lorsque le traitement en question est réalisé dans une substance organique, c'est beaucoup plus rare avec des substances minérales.

Merci à tous. C'est tout à fait instructif de vous lire !